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  • Photo du rédacteurWarren HARAN

Les manoeuvres de port

Dernière mise à jour : 21 avr. 2020

Départ d’un coffre, halte d’une nuit ou simplement manœuvres depuis le port d’appartenance, la manœuvre de port est souvent redoutée par les apprentis navigateurs.

Voyons comment ensemble nous pouvons décomposer les étapes et identifier les dangers ou mauvaises actions.

Avant toute chose il est indispensable de connaître les éléments concernant votre port (horaires de marées, courants, carte, hauts fonds…)


Ces manœuvres sont décrites mais sans prendre en compte les éléments que vous devez connaître suivant votre bateau :

- Pas d’hélice (le plus souvent pas à droite)

- Le rayon de giration (rayon braquage)

Gardez à l’esprit qu’il faut toujours attendre le résultat d’une action avant d’effectuer une action correctrice

Parenthèse pas d’hélice :


Le phénomène de pas d’hélice est dû aux différences de pression de l’eau entre les pales. Pour faire simple lorsque l’hélice tourne (le plus souvent dans le sens des aiguilles d’une montre), elle génère une force propulsive qui n’est pas tout à fait dirigée vers l’avant.


Le pas à droite a pour effet de chasser l’arrière du bateau vers la gauche en marche avant et vers la gauche en marche avant.


On vérifie le pas d’hélice en battant en arrière, si le remous vient sur tribord : c’est un pas à droite

DÉPART DU PORT :

Vous êtes prêts à partir : les conditions météorologiques sont bonnes, le bateau est rangé (hublots, coffres fermés), l’électricité et l’eau sont enlevés des prises du quai, le moteur est démarré depuis quelques minutes, VHF sur le 16 et vous avez votre gilet de sauvetage.

Vous prenez en compte le vent influant sur votre bateau et vous avez déterminé votre manœuvre. Dernier point avant d’attaquer sur l’aspect technique : on communique. On explique brièvement à l’équipage nos intentions.


DÉPART D’UN QUAI VENT AVANT OU ARRIÈRE:

1. Le principal atout d’un bon départ est l’observation : il faut identifier d’où vient le vent et se projeter comment sortir de la place (marche avant, marche arrière, comment le nez du bateau va prendre le vent…etc).

2. Si le vent vient de l’avant, on largue la pointe avant, on conserve que la pointe arrière.

Si le vent vient de l’arrière, on conserve que la pointe avant

3. Le bateau est en appui sur défense volante et va alors pivoter sur lui-même car le vent va s’engouffrer soit entre le quai et l’avant du bateau pour un vent debout.

Soit entre le quai et l’arrière du bateau pour un vent arrière.

4. On peut alors enclencher la marche arrière et laisser filer la pointe avant ou arrière, préalablement installée en double


DÉPART D’UN COFFRE OU BOUÉE À L’ÉCHOUAGE:

Vous libérez la ou les amarres non tendues puis lorsque vous êtes prêt à quitter la bouée vous larguez.

Il est important de se laisser dériver et de s’écarter de la bouée avant de mettre les gaz avant afin de ne pas prendre l’hélice dans le cordage.


ARRIVÉE AU PORT :

Vous venez d’affaler les voiles, la bôme est stabilisée et surtout, le pont rangé. Propre, clair.

L’équipage installe les pare-battages à des hauteurs connues pour un port familier ou à des hauteurs différentes pour prévoir toute éventualité. L’idéal est 4 de chaque côté avec 2 paires à des hauteurs différentes. Une défense volante sera confiée à un équipier afin de couvrir points autres que latéraux.

Pour ce qui est des aussières, on en prépare une à la pointe avant et une autre à la pointe arrière. Les 2 autres, qui serviront de garde plus tard, sont sorties des coffres.

Si vous arrivez dans un port que vous ne connaissez pas, renseignez-vous à la VHF sur la place ou le numéro du ponton visiteur.

Ça y est on entre dans le port, tout le monde est à son poste et on approche de la zone visiteur ou de sa place.

Vous prenez en compte le vent influant sur votre bateau et vous avez déterminé votre manœuvre. Dernier point avant d’attaquer sur l’aspect technique : on communique. On explique brièvement à l’équipage nos intentions.

ARRIVÉE SUR QUAI PAR VENT ET COURANT FAIBLE :

On choisira en priorité le bord favorable : bâbord à quai pour pas d’hélice à droite

1. L’approche se fait à environ 2 nœuds avec un angle de 30 à 40° par rapport au quai

2. À environ 3 longueurs du quai on débraye et on laisse le bateau avancer sans gaz (il faut encore un peu de vitesse pour que le safran joue son rôle)

3. On vire progressivement de façon à tangenter le quai, on vise non pas avec l’étrave mais avec le ventre du bateau (la partie au niveau des haubans). Si l’avant du bateau s’approche trop du quai, l’équipier avec la défense volante est aux aguets

4. Une fois quasiment parallèle au quai on met la barre tout à droite (pour un quai sur la gauche), et on met un bref coup de gaz en arrière : « Le coup de fouet ». L’arrière du bateau se colle alors au quai

5. Une fois arrêté, les équipiers peuvent descendre du bateau pour installer les aussières


ARRIVÉE SUR QUAI PAR CONDITIONS RENFORCÉES :

Par vent latéral vous rapprochant du quai :

Effectuer les mêmes manœuvres que vu précédemment. Le coup de fouet n’est pas nécessaire car le vent vous rapproche du quai. Prenez quand même pour habitude de vous positionner du bon côté pour que votre pas d’hélice vous soit favorable en repartant.

Par vent latéral vous éloignant du quai ou par vent de face :

Toujours en accostant par l’avant :

1. L’approche se fait avec un régime moteur assez important pour faire face au vent et au courant. Avec un angle un peu plus important 40/60°

2. On coupe les gaz à environ à 1 ou 2 longueurs maxi, pas trop tôt pour ne pas être emporté par le vent et ne plus maîtriser la manœuvre. Il vaut mieux arriver avec un peu de vitesse si il y a de la place et que vous avez un équipier à l’avant (au cas où)

3. Une fois au plus près du quai, on frappe rapidement la garde avant (fixée à l’avant du bateau et avec environ une demi longueur de bateau. De façon à ce que le point d’encrage soit sur le ventre du bateau)

4. Dès que le bateau n’a plus d’erre, on met la barre à l’opposé du quai et on conserve un filet de gaz. La bateau est en appui sur la garde avant, immobilisé, cela laisse le temps de mettre en place les autres amarres.


Pour le cas d’un catway, on prendra plus large (au vent) afin de prendre en compte le vent qui nous rabat sur un autre bateau ou sur le catway

ARRIVÉE SUR UN COFFRE OU BOUÉE À L’ÉCHOUAGE:

Pour cette partie, rien de particulier, à part le fait qu’il faut arriver dans le sens des autres bateaux, nez au vent. Car tous les bateaux ont plus ou moins le même fardage et se positionnent à peu près de la même manière.

L’équipier à l’avant récupère avec une gaffe la bouée.

Si vous êtes à la voile, l’arrivée se fait au bon plein

Si vous êtes un peu loin, prévoyez de mouiller une aussière pour tenter le coup du lasso, préalablement amarrée en double à l’étrave.

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